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Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/148

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au milieu de la salle III, assise sur une banquette, se trouvaient l’Égyptienne et le jeune homme, mais ils avaient changé de costume.

La demoiselle portait une longue tunique collante, croisée sur la poitrine, dessinant la sveltesse de sa taille, le modelé de sa gorge et la forme parfaite de ses jambes. Le cou, les épaules, les bras et les pieds étaient nus.

Le jeune homme paraissait être Rogers, mais sa peau était plus bronzée, il semblait plus large d’épaules et plus musclé. Il avait le torse, les bras, les jambes nus, n’étant couvert que d’une courte tunique blanche, serrée à la taille. Il portait un collier d’or et d’émail, avec des pendeloques faites de diverses pierres précieuses.

Il tenait de la main droite une longue lance terminée par une pointe de bronze. Sa tête s’ornait d’une coiffure à raies blanches et rouges, disposées horizontalement ; cette coiffure formait bandeau sur le front et retombait en pans rigides de chaque côté de la figure, derrière les oreilles.

Leslie semble avoir conservé plus de sang-froid que les autres : il déclare qu’il a parfaitement observé ces détails. Il prétend avoir vu Rogers faire des signes magnétiques à la suite desquels l’obscurité survint. On perçut un bruit épouvantable, des cris, des gémissements… et les gardiens furent poussés comme par une vague de tempête hors de la salle III. Projeté contre un des montants de la porte, le chef d’atelier se fit grand mal à l’épaule gauche.

Les choses parurent si graves à Leslie qu’il en informa Smith dès le lendemain matin.

— Cornes d’Ammon ! Leslie ! Va-t-on recommencer ces damnés tours ?

— À n’en pas douter, monsieur Smith. Voici la seconde nuit que les gardiens affirment être chassés de la salle III par des gens armés, ayant une attitude hostile.

— C’est bien, j’aviserai aujourd’hui même ! Je verrai sir Septimus. Mais pourquoi