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Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/160

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dernier posa doucement la main sur son habit. Il ne sentit aucune résistance, mais au même moment Rogers se déroba rapidement vers la porte.

Les inspecteurs coururent pour lui barrer le chemin, il passa entre eux et disparut. On entendit aussitôt Jim, le garçon de bureau, pousser un cri aigu.

Les policiers sortirent en toute hâte. Ils trouvèrent Jim gémissant dans l’escalier, assis sur la première marche.

— Avez-vous vu passer quelqu’un ?

— Oui, il courait si vite que j’ai voulu lui demander des explications. Il m’a bousculé… je suis tombé. J’ai le pied cassé, pour sûr.

Jim fut embarqué dans un fiacre et reconduit chez lui.

Les autres revinrent au bureau.

— Encore un accident bizarre, dit Smith avec préoccupation. Cette fois-ci, le jeune voleur en est la cause certaine.

— Quelle heure est-il exactement ? demanda Martins.

— Cinq heures vingt.

— Il faut noter l’heure. Que pensez-vous de tout cela, messieurs les inspecteurs ?

— Nous croyons qu’Edward Rogers était ici, qu’il est sorti très rapidement et très habilement, mais qu’il a été surpris par la rencontre inopinée du garçon de bureau et l’a renversé dans sa précipitation. N’a-t-il rien volé ?

Smith courut à la table où travaillait Rogers.

— Par Isis ! Il a emporté le manuscrit !

— En êtes-vous certain ?

— Certain.

— Où le placez-vous d’habitude ?

— Dans mon tiroir.

— Vérifiez avant de dénoncer Rogers ; il ne faut pas agir avec trop de hâte.

La vérification fut faite ; le manuscrit était à sa place.

— Je n’y comprends plus rien, gémit Smith, ce mesmérisme me rend fou.

— Un fait semble démontré : M. Rogers