Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/197

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va sonner, prépare-toi. Ta destinée marche devant tes pas, tu ne peux la voir encore, mais le flambeau brillera bientôt.

» Sois docile sur le chemin sur lequel va jaillir la lumière. »

— Tu vois, père, l’indication est nette. De même que M. Rogers doit ramener à sa sépulture le corps de la princesse Nefert-thi, de même je devais venir en aide à ce jeune homme afin qu’il puisse accomplir sa mission.

» Ce n’est point par hasard qu’il a été placé de nouveau en ma présence. Je suis prête !

— Quel ton grave et solennel ! Tu jouerais ta propre existence que tu ne serais pas plus sérieuse !

Magda s’étonnait elle-même, intérieurement, d’avoir ainsi parlé. Mais elle n’avoua rien de ses secrètes pensées. Elle se contenta de dire :

— J’aiderai M. Rogers sans blesser sa susceptibilité. Tu postules une mission en Égypte pour y effectuer des recherches archéologiques et nécessairement je t’accompagnerai.

» La connaissance de l’égyptien me sera très utile. Je prierai M. Rogers de me donner des leçons et… tu les payeras en conséquence. Voilà pour le présent. Ensuite nous verrons. »

Le savant accepta. Il écrivit dès le lendemain à Edward, et trois jours plus tard le jeune professeur donnait à Magda sa première leçon.

Afin de ne pas le déranger dans la journée, on le recevait le soir. Il dînait avec ses nouveaux amis, puis la soirée était employée mi-partie au travail, mi-partie en conversations intéressantes.

À l’instigation de sa fille, M. Roberty pensait sérieusement s’attacher le jeune égyptologue en qualité de secrétaire ; toutefois, avant de formuler des offres précises, il attendait un peu : il ne fallait pas non plus avoir l’air de se jeter à sa tête !

La leçon fut interrompue un soir par l’in-