Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/209

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volée, dit-il à l’inspecteur qui le reçut.

— En vérité ?

— Oui, monsieur. Si vous le voulez bien, nous irons la chercher tout de suite.

Rogers donna l’adresse de l’antiquaire. En entendant cette adresse, l’inspecteur asséna un coup de poing sur son bureau.

— Par Jupiter ! Êtes-vous sûr de ne pas vous tromper ?

— Certain.

L’inspecteur se leva avec promptitude, saisit le téléphone et commanda quatre agents résolus, ainsi qu’une automobile.

— Venez, dit-il à Rogers ; si vous ne vous trompez pas, vous nous aurez rendu grand service. Cet antiquaire nous est signalé depuis longtemps comme le principal receleur de la bande Dawson.

» Mais pourquoi diable Dawson a-t-il été voler une momie ? Elle est donc bien précieuse ?

— Elle a sur elle pour plus de quatre mille guinées de bijoux.

— Tout s’explique ! Allons vite.

L’automobile emporta rapidement l’inspecteur, Rogers et les agents. Il était six heures du soir environ, mais il faisait grand jour. L’antiquaire ne manifesta aucun trouble en voyant la descente de police qui se faisait chez lui.

— Monsieur Rogers ici présent assure que vous détenez une momie qui lui a été volée.

— Non, monsieur.

— Cette momie, dit Rogers est dans un grenier, sous des toiles, des papiers et un tas d’objets hors d’usage.

— C’est la première nouvelle que j’en ai.

— Consentez-vous à une perquisition ?

— Je pourrais refuser, mais puisque vous y tenez, faites !

Sans hésitation, Rogers grimpa au grenier, courut vers un tas de choses innommables, jeta à droite et à gauche des toiles d’emballage, des vieux papiers, des tapis en loques.

Quelques souris s’échappèrent en criant,