Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/246

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che, et la muraille, artificielle sans doute, céda au bout de peu de temps.

Une ouverture assez grande pour que les voyageurs pussent passer fut faite. On prit les précautions habituelles afin d’aérer la caverne et l’Anglais, suivi de ses compagnons, y entra.

Un couloir, grossièrement taillé, les conduisit à une salle creusée dans le roc ; salle de quatre mètres de diamètre environ, avec un passage ouvert à droite sur le couloir d’entrée.

Mais Rogers dédaigna ce passage, qu’explora sans succès M. Roberty ; il menait à une crypte funéraire contenant un sarcophage vide. L’archéologue revint vers son ami.

— La tombe a déjà été pillée, dit-il.

— Non, fit Edward, en désignant aux ouvriers une porte murée, habilement cachée par des débris, c’est un subterfuge ; ils sont là !

En effet, la muraille fut bientôt jetée bas, et un nouveau corridor apparut ; des sarcophages s’y alignaient. À l’extrémité de ce couloir, les explorateurs découvrirent une salle assez grande, supportée par huit colonnes mal équarries.

Là reposaient onze cercueils, plus richement ornés que ceux dont le corridor était plein.

Les Arabes tenaient des torches, les Européens des lampes électriques, et le contraste était violent entre ces indigènes vêtus de leur costume semblable encore à ceux des prêtres de l’antiquité, munis de torches pareilles à celles dont se servaient leurs aïeux, et les étrangers habillés de culottes et de blouses, coiffés de casques blancs.

Rogers paraissait grave, ses lèvres se serraient, les plis volontaires de son front s’accentuaient. Il retint M. Roberty qui voulait se précipiter vers les sarcophages dorés.

— Arrêtez, monsieur, il y a peut-être du danger.