Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/69

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Malheureusement pour les digestions de sir Septimus Long, les choses se gâtèrent de la façon la moins confortable.

La nuit suivante les veilleurs entendirent le bruit habituel, ils pénétrèrent dans la salle III, mais cette fois le vacarme continua, et leurs lampes électriques furent brisées. Ils se retirèrent, dans un grand désordre, et revinrent avec des renforts d’hommes et de luminaires ; ils inspectèrent la salle sans y rien constater d’anormal. Mais tout à coup la vitrine qui contenait les colliers de la momie sembla faire explosion. Les glaces volèrent en éclats, les bijoux furent jetés sur le plancher.

Le cas était grave ; avisé à la première heure, John Smith s’habilla en toute hâte et vint me rendre compte de la situation ; aucune pièce ne manquait et les pertes étaient facilement réparables : il fit remplacer la vitrine, classa de nouveau les bijoux exposés, et à l’heure de la visite du public le mal était réparé.

La nuit suivante, les mêmes faits se produisirent, mais avec plus d’intensité.

Cette fois, on ne retrouva pas les bijoux de la momie, malgré les plus minutieuses recherches. La disparition de ces pièces, uniques au monde, plongea Smith dans la consternation ; il passa la matinée à fouiller tous les coins de la salle III. Ce fut inutile.

Affolé, il courut chez son chef en criant :

— On a volé les bijoux de la momie !

Sir Septimus se leva avec autant de précipitation que le permettait son obésité ; l’émotion le congestionnait, il pariait en respirant avec peine.

— Que m’apprenez-vous là, Smith ?

— Les bijoux de la momie LVII bis ont disparu.