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III


DEUX LETTRES DE BEETHOVEN À GŒTHE




Voici deux lettres de Beethoven à Gœthe, écrites l’une en 1811, l’autre en 1823. Elles ont été publiées pour la première fois, dans leur texte allemand, par un éminent érudit viennois, M. Th. Frimmel, auteur de nombreux travaux sur Beethoven : personne ne les a encore, croyons-nous, traduites en français.

Ces deux lettres constituent, à elles seules, toute la correspondance de Beethoven et de Gœthe : car il n’y a pas d’apparence que Beethoven en ait jamais écrit d’autres, et il est sûr que Gœthe n’a jamais répondu à ces deux-là.

On sait que, dès l’enfance, Beethoven avait pour le génie de Gœthe une admiration passionnée ; il considérait le poète de Weimar comme un personnage surnaturel, comme la vivante incarnation de la poésie. C’est sur des vers de Gœthe qu’il a composé ses premières grandes I. Th. Frimmel, Neue Beethoveniana, Vienne, un vol. in-8.