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Page:Wyzewa - Nos maîtres, 1895.djvu/311

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LA SCIENCE

Pierre qui était à la porte, c’était son double, ou corps astral.

Et le corps astral n’est nullement un privilège réservé aux saints. Chacun de nous possède un corps astral, dont il peut faire usage dans les cas urgents. C’est du moins la conclusion qu’a établie M. Stead, tant le nombre a été considérable des cas de double corps qu’on lui a signalés. Voici, par exemple. Mme M… j’ai sa photographie sous les yeux, et même celle d’une de ses amies, ajoutée par M. Stead pour plus de garantie). Il suffit à Mme M…, pendant qu’elle est à Londres, de penser avec force à une maison de campagne qu’elle possède dans le comté de Surrey, pour qu’on l’y voie aussitôt : on l’y voit couverte d’un châle blanc qui lui appartient en effet, mais que jamais auparavant on ue lui a vu porter.

M. Stead se propose de photographier le double de cette dame, qui paraît n’être d’ailleurs qu’un double de second ordre, en comparaison, par exemple, de celui de miss Rhoda Owen. Cette jeune fille, entrant un jour dans un salon avec sa petite sœur sur les bras, a eu la surprise de trouver, assis auprès de la table, son propre double avec le double de sa petite sœur sur les bras.

L’office le plus ordinaire des doubles est d’annoncer la mort de leurs propriétaires naturels. Innombrables sont les cas de ce genre : je me bornerai à relever l’un des plus récents.

Un matin de décembre 1890. M. Dickinson, photographe à Bradford, a reçu la visite d’un jeune homme qui est venu réclamer ses photographies.