Page:Xuanzang, Julien - Mémoires sur les contrées occidentales, tome 1.djvu/13

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AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR.


J’avais formé, il y a bien longtemps, le projet de publier, en français, les relations des pèlerins chinois qui ont voyagé, du ive au xe siècle, à l'occident de leur pays, et particulièrement dans I’Inde, pour visiter les monuments bouddhiques, étudier la doctrine de Çakyamouni, et rapporter dans leur patrie les manuscrits originaux qui en contenaient les textes et les commentaires. J’aurais commencé par le Fo-koue-ki (Mémoire sur les royaumes de Fo) de Fa-kien, s’il n’eût pas été déjà traduit et publié par deux savants renommés, auxquels avait manqué une connaissance indispensable, l’intelligence de la langue sanscrite. Je ferai entrer plus tard ce petit ouvrage dans mon Recueil, après y avoir inséré plusieurs relations jusqu’ici inédites. Parmi ces dernières, il en était une d’une haute valeur, et à laquelle je devais me consacrer avant tout, je veux dire le Si-yu-ki (Mémoires sur les contrées occidentales) de Hiouen-thsang, qui avait passé dix-sept ans hors de son pays, au milieu des intéressantes et pénibles excursions où l’entraînaient le