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MÉMOIRES DE HIOUEN-THSANG, L. II.

champ du roi et payent, en tribut, la sixième partie de leur récolte. Les marchands, qui poursuivent le lucre, vont et viennent pour leur négoce. Aux gués des rivières, aux barrières des chemins, on passe après avoir payé une légère taxe. Lorsque le roi entreprend quelque construction, il n’oblige pas ses sujets à travailler gratuitement. Il leur donne un juste salaire proportionné au travail qu’ils ont fait. Les militaires gardent les frontières ou vont combattre l'ennemi ; d’autres montent la garde, la nuit, dans les postes du palais. On lève des soldats suivant les besoins du service ; on leur promet des récompenses, et l’on attend qu’ils viennent s’enrôler. Les gouverneurs, les ministres, les magistrats et les employés reçoivent chacun une certaine quantité de terres et vivent de leur produit.

XVII.
Plantes et arbres indigènes et exotiques ; agriculture ; nourriture habituelle des Indiens ; aliments permis et défendus ; breuvages ; vases de cuisine et de table ; manière de manger.

Les climats et les qualités du sol étant fort différents, les produits de la terre offrent aussi une grande variété. Les fleurs et les plantes, les fruits et les arbres diffèrent autant par leurs espèces que par leurs noms. On remarque, par exemple, les suivants : l’An-mo-lo-ko (Amalaka) ; l’An-mi-lo (Amila ?) ; le Mo-thou-kia (Ma-dhouka) ; le Po-ta-lo (Bhadra) ; le Kie-pi-tha (Kapittha) ; l’O-mo-lo (Âmra) ; le Tchin-thou-kia (Tindouka) ; l’Ou-