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TRADUCTION

DE LA PRÉFACE DU SI-YU-Kl.




Jadis, les poils de jade firent couler leurs rayons (1), la douce rosée (2) humecta le grand mille (3), le miroir d’or (4) lança son éclat, et un vent parfumé se répandit sur (la terre) bien gouvernée (5). Par là, on reconnut qu’il s’était manifesté dans les trois mondes (6). Depuis les temps anciens, on l’a surnommé l’Honorable de l’univers (7). Il s’est établi avec éclat aux quatre limites (8), il a brillé, comme un modèle sublime, sur la vaste étendue de la terre. C’est pourquoi, après que le soleil de l’Intelligence eut noyé son ombre (9), les traces de la doctrine des images se dirigèrent vers l’Orient (10). Les grandes vues de l’empereur se sont répandues au loin, et ses lois imposantes (11) sont parvenues jusqu’aux extrémités de l’Occident (12).

On vit paraître, dans le couvent de la grande Bienveillance, un Maître de la loi des trois Recueils (13). On l’appelait Hiouen-thsang ; son nom séculier était Tch’in-chi (l’homme de la famille de Tch’in). Ses ancêtres étaient originaires de Ing-tch’ouen (14). L’empereur Hien (15) éleva l’image (16) ; il régna sur l’île fleurie (Hoa-tchou), et ouvrit la source (17).

Le grand Chun (reçut) les hôtes aux portes (18) ; il jeta sur le mont Li-chan les fondements d’un grand édifice (19). Les trois Vénérables (20) se distinguèrent dans les années de Ki (21). Les six (stratagèmes) extraordinaires (22) brillèrent sous les Han. L’un écrivit des rapports et imita la lune brillante (23) ;