Page:Xuanzang, Julien - Mémoires sur les contrées occidentales, tome 1.djvu/50

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NOTES SUR LA PRÉFACE CHINOISE DU SI-YU-KI.


(1) L'expression 玉毫 Iu-hao « poils de jade », dans le synonyme est 白毫 Pe-hao « poils blancs », désigne un des trente-deux signes qui caractérisent un grand homme, et que l'on reconnaît dans le Bouddha. Burnouf (Lotus, page 543) dit, suivant une des quatre listes de Ceylan : « Dans l'intervalle qui sépare ses sourcils, est poussé un cercle de poils blancs (en sanscrit, ourṇa), semblables à du coton doux. Ce cercle de poils joue, comme on sait, un rôle très-important dans les légendes et dans les Soûtras du nord. C'est de sa partie centrale que s'échappent les rayons miraculeux qui vont éclairer les mondes à de prodigieuses distances. Nous en avons un exemple au commencement du Lotus de la bonne loi : « En ce moment, il s'élança un rayon de lumière du cercle de poils qui croissaient dans l'intervalle des sourcils de Bhagavat. Ce rayon se dirigea vers les dix-huit mille terres de Bouddha, situées à l'orient, et toutes ces terres de Bouddha, jusqu'au grand enfer Avîtchi et jusqu'aux limites de l'existence, parurent entièrement illuminées par son éclat. » (Conf. Vocab. pentaglotte, liv. I, fol. 12 ; Dictionnaire P'ing-tsen-louï-pien, liv. LXVIII, fol. 14 ; Peï-wen-yun-fou, liv. XIX, fol. 5, et le Lalita vistâra, trad. par M. Foucaux, page 286).

(2) Dans les livres bouddhiques, les mots 甘露 Kan-lou « douce rosée », répondent à l'expression indienne amrĭta « ambroisie ». Ainsi le roi 甘露飯王 Kan lou-fan wang, l'un des oncles du Bouddha, s'appelle, en sanscrit, Amrĭtòdanarâdja « le roi dont le riz est de l'ambroisie ».