Page:Xuanzang, Julien - Mémoires sur les contrées occidentales, tome 1.djvu/55

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ici un sens verbal et signifie « recevoir un hôte » ; en mandchou : boïgodsilaboumbi.

Chun, l’un des ancêtres de Hiouen-thsang, descendait de Hoang-ti à la huitième génération.

(19) En chinois : 基靂山而聳構 Ki-li-chan-eul-tsong-keou, mot à mot : « fondement — Li-chan — et — haut — poser un toit ». Nous dirions en français : « il jeta sur le mont Li-chan les fondements de sa grandeur ». On sait que Chun demeurait sur le mont Li-chan, et qu’il était occupé à y labourer la terre, lorsque Yao l’envoya chercher pour l’appeler à l’empire.

(20) Par 三恪 San-ko, « les trois (classes d’hommes) vénérables », on entend les descendants des empereurs Chun, Yu et Tching-thang (Peï-wen-yun-fou, liv. XCIX, B, fol. 167.) Ces personnages, et ceux des trois phrases suivantes, étaient des ancêtres de Hiouen-thsang, mais l’auteur se garde bien de les désigner nettement ; il craindrait de manquer son but, qui est constamment de mettre à l’épreuve l’érudition ou la sagacité des lecteurs.

(21) C’est-à-dire, sous le règne des Tcheou, dont le nom de famille était Ki. Il eût été plus simple de dire les Tcheou ; mais la phrase eût été trop claire. C’est d’après le même principe que, plus bas, au lieu d’employer les mots nien et souï pour dire « année », on s’est servi des mots tsaï « contenir » et sse « sacrifice », qui se prennent, quoique rarement, dans le sens de « année ».

(22) En chinois, il n’y a que 六奇 lou-khi « six — extraordinaires ». J’avais pensé d’abord qu’il s’agissait ici de six personnages d’un mérite extraordinaire. Des recherches persévérantes m’ont conduit à un grand nombre de passages où l’expression lou-khi « six — extraordinaires » désigne uniquement les six merveilleux stratagèmes de guerre que Tch’in-p’ing présenta au premier empereur des Han (l’an 193 avant J. C.), et à l’aide desquels ce dernier soumit tous les princes feudataires qui se partageaient l’empire. (Cf. P’ing-tseu-louï-pien, liv. C, fol. 35, et Peï-wen-yun-fou, liv. XXIII, A, fol. 40.) On se demanderait à bon