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NOTES SUR LA PRÉFACE DU SI-YU-KI.

jouter : : « La famille de Tch’in produit une multitude d’hommes éminents ». (On eût dit), etc.

(26) Il y a, en chinois : 縱壑駢鱗 Tsong-ho-p’ing-lin lâcher — vallée (où il y a de l’eau) associer — écailles ».

(27) Cette phrase, comme la précédente, ne pourrait être traduite clairement d’une manière littérale. Le texte dit seulement : 培風齊翼 aider — vent — disposer en ordre — ailes ».

Cette double comparaison, tirée des poissons et des oiseaux, s’emploie souvent pour féliciter l’empereur de ce qu’il a trouvé des hommes d’un grand mérite ou d’une vertu distinguée : 朝有得賢之頌. S'il était permis d’en faire ici l’application, elle signifierait (au figuré) que la famille de Tch’in avait fourni aux empereurs un grand nombre de fonctionnaires d’un mérite éminent, qui se trouvaient à la cour dans leur élément, comme les poissons dans l’eau et les oiseaux dans l’air. (Cf. Peï-wen-yu-fou, liv. XCIX, B, fol. 13.)

(28) L’auteur du Hao-khieou-tch’ouen dit, à peu près dans le même sens, que l’essence la plus pure des montagnes et des rivières se concentra pour former Thie-kong-tseu, le héros du roman.

(29) C’est-à-dire : grâce à ces heureuses influences. Je remarque une faute dans le texte : tsi « livre, registre », au lieu de thsie « profiter de ».

(30) Il y a ici une curieuse observation à faire. Quand les écrivains chinois veulent exprimer l’âge d’une personne, ils se contentent, en général, d’indiquer les habitudes, les occupations, les qualités qui leur paraissent caractériser l’époque de la vie qu’ils ont en vue. Voici, par exemple, six locutions usitées dans le style relevé, et qu’on a tirées du chapitre II du Lun-yu : 1o 志學之年 Tchi-hio-tchi-nien, « l’année où l’on s’applique à l’étude (quinze ans) » ; 2o 自立之年 Tseu-li-tchi-nien « l’année où l’on s’est fermement posé, où l’esprit est devenu solide, inébranlable (trente ans) » ; 3o 不惑之年