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Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 1, 1855.djvu/139

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d’être recherché pour son mérite, comme Philippe.

— Je suis de votre avis, dit Amy.

— Pour en revenir à l’affaire qui nous occupe, reprit Walter, ayez la bonté, madame, de m’aider à réparer ma sottise.

— N’en parlez plus, dit madame Edmonstone. Vous avez fait vos excuses ; le mieux est de n’y pas revenir. J’en dirai encore un mot à madame Deane, cessez de vous tourmenter.

L’heure de s’habiller ayant sonné, Amy courut à sa chambre, et s’arrêta un instant auprès de Laura, pour lui demander comment s’était passée la promenade en voiture qu’elle venait de faire avec Charles et Eveline.

Amy lui conta aussi sa conversation avec Walter, et lui demanda si elle pouvait deviner de quoi Philippe voulait parler, en disant que Walter avait eu quelque chagrin.

— Ne peut-il pas le deviner, dit la pauvre Laura, pour gagner du temps, en se faisant un voile de ses cheveux qu’elle venait d’étaler pour achever sa coiffure.

— Non, il n’en a pas la moindre idée, quoique Philippe protestât qu’il le savait bien et n’en voulût rien dire. Il faut que Philippe ait été fort désagréable.

— Walter s’en est-il plaint ?

— Non, il est seulement mécontent de lui-même parce qu’il s’est senti fâché. Je ne puis comprendre pourquoi Philippe le tourmente ainsi.

— Il a sans doute de bonnes raisons.