Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 1, 1855.djvu/306

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 300 —

vaient pu remarquer l’absence de leur jeune maître. Ils n’étaient pas nombreux. Il n’y avait que William, le groom, Arnaud, vieux Suisse, qui avait été courrier et ensuite valet de chambre du vieux M. Morville, et enfin madame Drew, la femme de charge, qui était fort âgée. Tous paraissaient heureux de revoir Walter. Ils l’accompagnèrent à travers la grande cour carrée, où Philippe avait eu raison de dire que le soleil ne brillait jamais. Walter franchit le grand escalier de pierre, puis la sombre et spacieuse antichambre, pour entrer de là dans la bibliothèque. Ce vaste appartement était éclairé par un grand feu de bois. Madame Drew, qui avait suivi son jeune maître, reçut ses ordres pour le dîner, auquel il invita Markham, et la soirée se passa à parler des nouvelles de Redclyffe.

Walter se sentait bien chez lui dans cette ancienne habitation ; il aimait à se retrouver dans la pièce où il avait passé tant de soirées avec son grand-père ; où chaque meuble, et surtout le vieux fauteuil de cuir du vieillard, le lui rappelait si vivement.

Markham parlait avec amertume de la visite de Philippe et de la manière dont il avait examiné les comptes.

— Il fait tout minutieusement. S’il était le maître ici, vous n’auriez pas besoin de le gronder comme moi.

— Le ciel nous en préserve ! s’écria Markham. Je ne demeurerais pas longtemps sous le même toit que lui.

— Vous ne m’avez pas encore parlé de votre nouveau vicaire. Comment vous arrangez-vous ensemble ?