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Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 1, 1855.djvu/347

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qu’elle comprit de quoi il était question, elle saisit le journal, courut chez son père et l’interrompit dans sa correspondance en lisant aussi l’article à haute voix.

Une action de ce genre était faite pour charmer M. Edmonstone. Il avait depuis longtemps oublié son humeur à propos des paroles irrévérencieuses de Walter, et il s’écria :

— Voilà un brave jeune homme ! un jeune homme comme il y en a peu ! Je l’ai toujours aimé, et je voudrais seulement qu’il se disculpât tout à fait afin qu’il me fût possible de le revoir ici.

C’est ce vœu, répété de nouveau par M. Edmondstone qui frappa surtout Charles. Pendant que le reste de la famille était à dîner, il obligea Charlotte à lui donner de quoi écrire, disant qu’il irait le chercher lui-même si elle ne cédait pas. Il traça quelques lignes avec peine, et la petite fille y mit l’adresse.

Charles savait que son père rencontrerait Walter à Londres le 28 mars, jour où ce jeune homme atteindrait sa majorité. Il aurait bien voulu pouvoir s’y rendre avec lui, pour arranger les choses, à présent que Philippe n’y était plus. Il se demandait aussi s’il ne pourrait pas entrer en correspondance avec Markham, ou se faire envoyer à Saint-Mildred pour changer d’air, afin de découvrir quelque chose.

Pendant ce temps Walter se livrait à ses occupations accoutumées. Il rendit à lord Thorndale sa visite, mais ne le trouva pas chez lui ; il fit terminer et