Walter respira plus librement.
— Je ne puis assez vous remercier, dit-il à son oncle.
Puis, s’adressant à M. Edmonstone :
— Comment va Charles à présent ?
— Mieux, beaucoup mieux ; vous le verrez demain.
— Mais je ne puis pas vous dire pourquoi j’avais besoin de ces mille livres.
— N’importe, comme vous ne les avez pas eues, vous ne pouvez en avoir fait un mauvais usage.
— Et vous pardonnez mes expressions ?…
— C’était une faute légère que d’accuser Philippe de s’être mêlé de ce qui ne le regardait pas ; et pour moi, j’ai été dix fois un imbécile de m’être laissé persuader par lui d’écrire cette lettre.
— Mais, non, vous deviez le faire, dans l’erreur où vous étiez ; j’avais les apparences contre moi. Mais à présent… les choses en sont-elles au point où elles étaient ?
— Oui, certainement, et nous vous apprécions plus que jamais, mon cher ami.
— C’en est trop ! s’écria Walter ému, en sentant ses mains pressées dans celles de M. Edmonstone ; je crois rêver. Mais, ajouta-t-il en se tournant vers son oncle, comment avez-vous su que cette affaire avait besoin d’être expliquée ?
— Par M. Markham ; et vous ne pouvez croire combien j’ai été désolé que votre générosité…
— Vous m’aviez envoyé chez mesdemoiselles Well-