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— Mais, Madame, sérieusement et franchement, croyez-vous que je puisse la rendre heureuse ?

— Mon cher Walter, répondit madame Edmonstone, ayant de la peine à ne pas rire, je vous ai dit ce que j’en pensais l’été dernier, et il vous faudra décider cette question demain avec Amy. Mais il est temps d’aller se coucher ; bonne nuit.

— Bonne nuit, répéta Walter, en prenant la main qu’elle lui tendait. Qu’il y a longtemps que l’on ne m’a souhaité la bonne nuit ! Dormez bien, chère maman !

Elle lui pressa la main, et il courut aider à porter Charles, pendant que madame Edmonstone entra dans la chambre d’Amy.

La lumière était éteinte, et Amy dans son lit, éclairé par les rayons de la lune. Elle s’assit quand sa mère entra, et elle s’écria :

— Oh ! maman, que vous êtes bonne !

— Je ne puis rester qu’un instant, car votre père monte ; mais j’ai voulu vous dire que je viens d’avoir une excellente conversation avec Walter. Il s’est noblement conduit, et votre père est complètement satisfait. À présent, mon enfant, tâchez de dormir, pour être en état de lui parler demain.

Amy passa ses bras autour du cou de sa mère, et murmura :

— Il est donc heureux ? Oh ! qu’il me tarde de tout savoir !

— Il vous le dira demain, Amy. Je suis contente de vous, mon enfant ; dormez bien.