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CHAPITRE IV.


— Vous êtes seuls ! J’en suis bien aise, s’écria Walter, en entrant précipitamment dans le salon.

— Pourquoi ? demanda Charles.

— Je croyais arriver trop tard, et je suis content de voir que personne ne soit encore venu, et que monsieur et madame Edmonstone ne sont pas descendus.

— Où donc avez-vous été ?

— Je me suis égaré en montant sur la colline. Il me semblait avoir ouï dire qu’on apercevait la mer de là-haut.

— Et ne pouvez-vous exister sans voir la mer ?

Walter se mit à rire.

— Sans elle, répliqua-t-il, tout semble morne. On dirait la nature emprisonnée dans des murailles d’arbres et de collines, et privée de la vie que lui donnent le murmure et le mouvement continuel de l’Océan.