billard, dit-il. On me disait qu’un billard était ici un meuble assez inutile ; mais, pour ma part, je ne saurais sans cela comment passer une journée de pluie, Philippe me battra comme toujours, et Walter pourra prendre une de ces demoiselles pour quatrième.
— Merci, dit Walter, mais je ne joue pas.
— Vous ne jouez pas ? Eh bien, nous vous formerons bientôt, et je prendrai ma petite Amy pour m’aider contre Philippe et vous.
— Non, merci, répéta Walter en rougissant, j’ai donné ma parole.
— J’entends ! À votre grand-père ? Il n’aurait pu voir de mal à jouer comme nous faisons ; nous n’intéressons pas le jeu, cela va sans dire.
— Fort bien, répliqua Walter, mais il m’est impossible de jouer. J’ai même promis de ne jamais assister à une partie de billard.
— Ah, le pauvre homme ! il n’avait que de trop fortes raisons, murmura M. Edmonstone ; mais, ayant rencontré le regard de sa femme, il se tut. Cependant Walter paraissait absorbé dans ses pensées. Soudain il parut s’éveiller et s’écria :
— Que je ne vous gêne pas cependant.
M. Edmonstone n’avait pas besoin d’être beaucoup pressé, et il emmena Philippe dans la salle de billard.
— Ah ! que je suis contente ! s’écria Charlotte, qui avait appris à connaître la valeur de Walter comme camarade de jeu. Vous n’irez donc jamais assister à ces ennuyeuses parties de billard, et vous jouerez