— Bonjour, Amy, dit-il d’une voix gaie, quoique très faible. Vous voyez que Walter a eu raison, et que je vous ai fait terminer votre voyage de noce d’une manière fort désagréable.
— D’une manière fort agréable, au contraire, puisque vous êtes mieux.
— Faites-vous les honneurs de ma chambre, Walter ? dit Philippe en soulevant sa tête de dessus l’oreiller avec une ombre de sa courtoisie ordinaire. Offrez une chaise.
Amy sourit et le remercia, pendant qu’il la regardait, comme un malade regarde une fleur ou tout autre objet réjouissant qu’on offre à sa vue.
— Est-ce là votre robe de mariage, Amy ?
— Oh ! non ; celle-là était bien plus belle !
— C’est que vous avez l’air d’une mariée.
— Voilà un compliment, pour une vieille femme comme vous, Amy, dit Walter, comme s’il eût été fier de l’admiration de Philippe. Il est temps cependant qu’on cesse de parler de nous comme de nouveaux mariés.
— Vous aurez encore à jouer ce rôle quand vous serez chez vous à recevoir vos amis.
— Heureusement vous les connaissez tous, et vous viendrez nous aider, répondit Amy ; et son mari fut bien aise qu’elle invitât Philippe elle-même.
— Merci, nous verrons, répondit-il.
— Oui, nous verrons, quand vous serez en état de partir. Ce sera bientôt ; nous voyagerons à petites journées, et vos progrès sont surprenants. Comment