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Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 2, 1855.djvu/150

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— Il se rétablira, dit Charles, du ton décidé avec lequel les gens annoncent la guérison de ceux qu’ils n’aiment pas.

— Votre père sera indigné.

— Vous verrez que Walter le défendra.

— Ce cher Walter ! ce n’est pas lui qui nous a trompés !

— Si ce n’est quand vous écoutiez les accusations de Philippe.

— Comment deux jeunes filles élevées de la même manière peuvent-elles avoir été si différentes l’une de l’autre ? continua madame Edmonstone.

— Remarquez cependant que Laura était l’élève de Philippe et Amy la mienne.

— Amy sera fort affligée. Laura lui montra toujours plus de confiance qu’à moi. Charles, voilà ma faute ; je n’ai pas obtenu la confiance de mon enfant !

— Je sais bien de qui c’est la faute, répondit Charles affectueusement. Je vous ai toujours trop préoccupée.

Charlotte aurait voulu sauter au cou de sa mère et remercier Charles ; mais elle se contint, de peur d’être renvoyée.

— J’ai été une mère faible et imprévoyante, continua madame Edmonstone.

Charlotte n’y tint plus ; elle s’élança en pleurant.

— Maman ! chère maman ! ne parlez pas ainsi. Vous êtes si bonne, si sage ! Walter le disait toujours.

Dans ce moment, Trim, qui s’aperçut qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire, vint poser ses pattes de devant sur les genoux de madame Edmon-