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Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 2, 1855.djvu/57

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grognement de satisfaction, et secoua la main d’Amy avec autant de cordialité que si elle avait été sa nièce favorite.

— Et la petite fille ? demanda Amy.

— Oh oui ! je l’ai prise en passant à Saint-Mildred, et je l’ai remise à une servante dans l’antichambre.

— Je vais la chercher, s’écria Charlotte au moment où Amy s’avançait vers la porte. Un instant après elle entra avec la petite Marianne Dixon, qui ne lâchait pas sa main. Amy la prit dans ses bras et la baisa tendrement, et la pauvre petite, tout effrayée, parut charmée de retrouver son ancien ami Walter.

M. Edmonstone caressa ses boucles blondes, et, quand chacun lui eut fait quelque amitié, Charlotte, à qui Walter l’avait particulièrement confiée, l’emmena avec elle dans la maison.

Madame Edmonstone eut beaucoup à faire le reste de la soirée, et n’en était pas fâchée. La tante Charlotte n’était jamais venue depuis la maladie de Charles. C’était une petite personne active et réjouie, une vraie Irlandaise. Elle rapportait toutes choses à sa mère ; elle ne pensait qu’à lui tout conter, et sa seule arrière-pensée était qu’elle devait manquer à la maison.

Madame Edmonstone lui contait l’histoire du mariage, et faisait l’éloge de Walter. Amy était montée après le dîner, pour faire ses adieux à sa vieille bonne et voir la petite Marianne ; et Éveline, assise entre Laura et Charlotte, faisait mille questions auxquelles il était difficile de répondre.

Elle ne pouvait comprendre pourquoi Walter n’a-