Page:Young - Voyages en France en 1787, 1788 et 1789.djvu/430

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ceux qui ont eu la part principale dans la révolution ; mais il a toujours été guidé par des vues constitutionnelles ; il est certain qu’il s’est toujours montré aussi contraire aux violences inutiles et aux mesures sanguinaires que les plus dévoués partisans de l’ancien régime. J’ai passé cette dernière soirée avec mon ami M. Lazowski, tâchant de nous persuader, lui, de me faire prendre une ferme en France ; moi, de lui faire quitter les troubles de Paris pour la paix de l’Angleterre.

Du 20 au 25. — Londres, où je viens d’arriver par la diligence, — et, quoique les sièges fussent très bons, je soupirais après un cheval, la meilleure manière de voyager, après tout. C’était un contraste assez déplaisant de quitter la meilleure société de Paris pour la populace qu’on rencontre quelquefois en diligence ; mais l’idée de revoir l’Angleterre, ma famille, mes amis, adoucissait tout pour moi. — 272 milles.

Le 30. — Bradfield. — Ici s’arrêtent, je l’espère, mes voyages. Après avoir examiné l’agriculture et les ressources politiques de l’Angleterre et de l’Irlande, il y avait, à en faire autant pour la France, un intérêt dont l’importance me fit tenter l’entreprise. Cependant quelque agréable que soit la perspective de donner au public le meilleur aperçu de l’agriculture qu’on ait fait jusqu’à ce jour, je me sens plus heureux encore de l’espoir de rester désormais dans ma ferme, dans cette calme retraite convenable à ma fortune et, j’en ai la confiance, d’accord avec mon caractère. — 72 milles.

fin du premier volume