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Page:Yver - Cher coeur humain.djvu/79

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Olive dit :

— Puisque j’ose moi-même, vous pouvez oser aussi.

— Je pense, dit cet homme désemparé, que vous prendrez un faux nom ?

— Monsieur ! se récria Olive, je n’ai jamais menti.

— Avez-vous songé, mademoiselle, à ces petits armuriers de province qui ne sauront ni l’honneur que vous leur ferez, ni la considération qu’ils vous doivent ?

— C’est une chose que je me charge de leur apprendre.

— Le métier sera trop dur pour votre délicatesse.

— Les femmes, chez les Charlemart, sont rudes et de force à lutter contre de päles commis voyageurs. Je suis une paludière et une Mérovingienne.

— Et si quelque marchand malotru vous manquait…

— Voilà ce que je voudrais bien voir ! dit Olive.

Il y avait sur le réseau de l’Ouest-État une représentation vacante. Elle l’obtint ce jour même du grand maître de la manufacture, hésitant et tremblant, qui lui dit :