Page:Yver - Dans le jardin du feminisme.djvu/252

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soit et disposé à applaudir à un ordre nouveau qui confère à la femme une indépendance et une importance inconnues jusqu’ici, on peut pas méconnaître les dangers qu’entraîne ce travail extérieur, des jeunes filles, des épouses et des mères, surtout le danger le plus évident, celui qui a trait aux mœurs.

Il n’est pas besoin d’être affreusement puritain pour conclure à un grand changement dans les mœurs lorsque, dans un pays où pendant des siècles on avait gardé les femmes, avec une sorte de religion, sous le toit familial et relativement séparées des hommes, on enlève soudain les barrières et on mêle les deux sexes pour les besognes quotidiennes. Qui aurait la naïveté de dire qu’alors tout va se passer comme autrefois ?

Peut-être a-t-on trouvé jusqu’ici la matière trop délicate pour s’y appesantir. Peut-être l’optimisme qui répète inlassablement : « ne