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Page:Yver - Haudequin de Lyon.djvu/19

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HAUDEQUIN, DE LYON


PREMIÈRE PARTIE

I

Philippe Haudequin, tassé au fond de la Rochet-Schneider paternelle, sentait en roulant le bien-être de ses « effets » civils, endossés à Grenoble hier soir, définitivement, quand la grille du quartier de cavalerie s’était pour la dernière fois refermée sur lui. La mollesse du linge, les chaussettes de soie, la sollicitude précieuse des manchettes neuves protégeant son poignet déjà ombreux, lui donnaient l’impression de renaître après les léthargies intellectuelles du service militaire. Finis les matches au terrain de sport, dans le décor du massif de Chartreuse peint sur une toile lointaine ; finis les bains dans le Drac, par brigades ; le jus du matin qui avait le goût de fer du quart ;