Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/120

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Le médecin arriva bientôt, ramené par Joseph. La fièvre augmentait, les mains du vieux monsieur étaient brûlantes, et, ce qui effrayait Jen au dernier point, c’était qu’il ne parlait plus et ne prêtait pas la moindre attention à ce qui se passait autour de lui.

— Sera-ce grave, monsieur ? demanda-t-elle au docteur.

— Peut-être ! répondit-il seulement.

La fièvre croissait toujours, et, vers le soir, le malade commença à dire des mots incohérents. Jen eut peur et dit à Rosalie :

— Savez-vous ce que cela peut être ?

— M. Morgan a ordonné des vésicatoires : ce doit être une maladie de la poitrine.

— Je voudrais une garde-malade, Rosalie ; allez me chercher cette vieille femme dont on nous a parlé, on dit qu’elle soigne très bien. Elle a longtemps veillé, paraît-il, M. de la Rocherie dans sa dernière maladie, et notre bonne voisine vous indiquera facilement sa demeure.

La garde arriva. M. Patrice avait le délire, et, pour ne pas l’entendre, Jen se fût cachée n’importe où ; mais elle savait qu’elle devait rester là, et elle ne bougea pas. Quand l’infirmière fut arrivée, elle fut plus rassurée et laissa un moment son père à ses soins pour s’en aller dire à son ami :

— Écoute, Joseph, il faut que tu partes ; tes