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Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/122

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Jen surtout faisait mal à voir ; elle restait là, sanglotait près du lit de celui qui l’aimait tant, et rien ne pouvait la distraire un seul moment de sa douleur.

Dès le lendemain matin, M. et Mme Patrice arrivèrent ; M. Jean pleura beaucoup son oncle, et ce furent ses consolations et sa présence qui firent, le plus de bien à la jeune fille ; mais, à peine les tristes cérémonies achevées, Mme Patrice dit :

— Il faudrait aller chercher un notaire.

Jen leva sur elle ses grands yeux rougis de larmes.

— Oui, continua la dame, les dernières volontés de mon oncle doivent être connues. Sais-tu, petite, qui était le notaire de M. Patrice ?

— Non, madame, répondit la jeune fille de plus en plus étonnée.

— Il serait étrange que mon oncle n’ait pas laissé par écrit ses dispositions dernières.

— Viens, Jen, interrompit brusquement M. Jean, qui souffrait pour l’enfant des questions de sa femme, et ils sortirent ensemble de la pièce.

Mme Patrice interrogea Rosalie, Philippe, et enfin on trouva l’adresse de Me D…, qu’on envoya immédiatement chercher.

— Jen, où est la clef du coffre-fort de mon oncle ? dit Mme Jean en entrant tout à coup dans la chambre où était la jeune fille.