Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/133

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réclama le soin de la faire sortir les jours de congé.

Une autre circonstance vint aussi adoucir un peu le chagrin de la nouvelle pensionnaire. Mlle Lanceleau, la directrice, ayant parlé à M. Patrice, au cours de l’une de ses visites, de l’embarras où la mettait le départ de la femme de confiance qui accompagnait les élèves externes à leur retour chez leurs parents, Jen avait immédiatement pensé que Rosalie remplirait ce poste délicat avec sa conscience accoutumée, et elle avait saisi avec empressement cette occasion, qui lui permettrait de revoir encore de temps en temps l’excellente femme dont les soins et l’attachement sincère l’avaient, bien des fois, consolée et réconfortée. Et puis, ce serait un souvenir vivant de ces cinq années déjà passées, hélas ! où elle s’était sentie si chaudement entourée, si tendrement aimée !

Mlle Lanceleau, très heureuse de trouver, sans plus de démarches, une personne réunissant toutes les qualités nécessaires à d’aussi sérieuses fonctions, l’en investit sur-le-champ, au grand contentement de Rosalie, qui semblait, depuis la mort de son maître, avoir reporté sur sa fille adoptive toute l’affection qu’elle avait pour lui, et qui n’aurait pu supporter, disait-elle, deux séparations si cruelles et si brusquement répétées.

M. Patrice, de son côté, se réjouissait fort de