Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Je comprends ce que vous éprouvez, ma chérie, lui dit-elle, je sais votre affection pour les braves cœurs qui n’ont pas hésité à vous accueillir comme une fille et comme une sœur, et je vous promets de vous aider, autant qu’il sera en mon pouvoir de le faire, pour les retrouver. Mais il faut que nous commencions par établir notre plan ; ensuite nous ferons les démarches qui nous sembleront les plus urgentes, et, si nous ne réussissons pas du premier coup, nous ne nous découragerons pas, n’est-ce pas, fillette ? Nous continuerons jusqu’à ce que nous ayions mené notre entreprise à bonne fin, c’est-à-dire jusqu’à ce que vous ayiez pu témoigner à votre bon vieux père Mousse la reconnaissance que vous lui gardez pour l’admirable dévouement dont il a fait preuve envers vous.

— Mais comment faire pour le retrouver ? demanda Jen. Il faudrait savoir où travaille le maçon que j’ai vu hier. Oh ! mademoiselle, si vous vouliez me permettre d’aller avec Rosalie sur l’avenue où je l’ai rencontré… Peut-être y est-il encore aujourd’hui.

— Non, fillette, dit en souriant Mlle Lanceleau, je ne puis vous laisser faire cette démarche. D’abord, vous pouvez vous être trompée ; et quand même ce jeune homme serait votre frère d’autrefois, qui sait s’il est toujours resté le Roland que vous avez connu et aimé ? Voici ce que je vais essayer : vous allez