Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/16

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panloup se mêlent fréquemment à cette société où rayonne le propre père de ce jeune homme malade dont le roman d’amour, l’élégance, la grâce, la noblesse et la sainteté nous enchantent encore après cent ans, l’ami de Montalembert et du pieux abbé Gerbet, Albert de la Ferronnays, mort déjà depuis six années, alors.

Ce comte Auguste de la Ferronnays, ambassadeur à Rome, va nous apparaître comme un fantôme dans le drame spirituel d’Alphonse Ratisbonne, puis il disparaîtra pour toujours.

Il était présent à l’Office pontifical de la Chaire de Saint-Pierre, où la musique palestrinienne le charma. À demi céleste, déjà, il ne remarqua pas Ratisbonne. Mais son ami Bussières, le soir même, lui en parlait : « Ce jeune Juif est des plus intéressants. Il faut qu’il devienne chrétien. Vous devez prier pour lui, mon cher. » — « Certainement, je prierai pour lui », dit avec un divin sourire le vieux diplomate. Et la conversation continue sur Ratisbonne.

Et le lendemain — on était au mardi 18 janvier 1842 — dès la première heure il se rendait, selon sa coutume, à la messe dans sa paroisse, la petite église bien