Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/194

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cri de terreur : « Les Sœurs vont brûler ! Les Sœurs vont brûler ! »

Dans la maison, grand effroi des pauvres religieuses dont les cornettes affolées vont et viennent dans l’allée, dans les cours intérieures, guettant le jeu des flammes.

Mais Sœur Catherine arrive là-bas, de la maison des vieillards, boitillant, récitant son chapelet de son air tranquille. Et elle dit aux Sœurs :

— Allons, allons, mes bonnes, pourquoi vous agiter ainsi ! La Sainte Vierge garde la maison. Aucun mal ne peut arriver. Soyez donc en paix ! »

Et, comme elle l’avait affirmé, l’incendie continua son œuvre dans l’immeuble voisin sans que la maison de Reuilly connût le moindre dommage.

Entre le prêtre très distingué qu’était M. Aladel et la religieuse inculte que fut la Sainte, entre ces deux formes d’esprit si distantes, le surnaturel avait tressé un lien bien fort.

Il ne lui montra jamais la vénération dont il était pénétré à son égard. Il de-