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Page:Yver - Le Metier du roi.djvu/345

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III

Ce premier jour d’octobre, veille des noces de l’archiduchesse, dès six heures du matin, le tonnerre éclata des trente églises d’Oldsburg, carillonnant à la fois. Le bourdon de la cathédrale Saint-Wolfran juché dans la tour majestueuse donna le signal sonore ; aussitôt le concert commença : Saint-Gelburge, à toute volée, jeta sa note de bronze, unique, scandée à deux temps, impressionnante. Saint-Wenceslas, dont le clocher s’élevait sur trois étages d’arcs-boutants superposés, sonna de mélancoliques matines. Certaines paroisses lointaines rendaient le son agreste et charmant de l’angélus entendu à l’aube dans la campagne. Certaines, plus antiques, n’avaient qu’une voix faible et fêlée qui se noyait dans la grande vibration générale. Toutes ces cloches