en gare. Les Alibert l’avaient choisie d’office. Par raison, M. Xavier décida de vendre aussi les deux trotteurs. Quand le garçon, envoyé par une grande écurie voisine qui les avait achetés, les emmena par la bride, madame Martin d’Oyse se cacha le visage dans les deux mains. Enfin le carrossier de Rodan prit un soir la calèche. Il resta une charrette anglaise, et les deux chevaux de monsieur et madame Élie.
Le même soir, après une journée d’été orageuse, les Alibert se reposaient en fumant des cigarettes dans un coin du parc dont on leur laissait plus spécialement la jouissance. Ils virent s’avancer leur cousine qui se promenait du pas d’une femme qui s’ennuie.
— Cécile ! appela Samuel sans quitter le banc où il était assis, venez nous faire une visite.
Elle s’approcha nonchalamment.
— Comme vous êtes jolie, ce soir ! lui dit Samuel sans plus de préambule.
Ils la firent s’asseoir entre eux et lui offrirent des cigarettes parfumées. Son rire habituel l’avait reprise maintenant, et elle s’amusait de sentir l’effleurer la curiosité de Samuel.