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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/220

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— C’est très joli, tout cela, mon cher papa, mais vous serez bien avancé quand nous aurons de bonnes fluxions de poitrine. Et puis je vois autre chose. Vous ne pouvez empêcher mes cousins de s’installer ici à leur guise, ni les contrarier en repoussant ce qu’ils vous offrent si gentiment, si gentiment. En somme nous leur devons beaucoup à mes cousins, mon cher papa. Nous leur devons tout. Sans eux, où en serions-nous à cette heure ?

— Sans eux, Cécile, nous serions ruinés ; je serai, sachez-le bien, le dernier à l’oublier. Je leur ai voué plus que de la reconnaissance : une amitié indestructible. Tout ce que j’ai est à eux, et s’il fallait au prix de ma vie les servir, je lèverais.

— Il n’est pas question de tant, dit Cécile d’un petit air calculateur. Ils ont seulement un vif désir qu’ils m’ont chargée de vous exprimer. Ils seraient mortellement offensés si vous refusiez, n est-ce pas, Fanchette ?

Mais Fanchette s’obstinait dans son silence farouche. Cécile continua :

— Mes cousins voient juste et loin. Vous savez comme ils sont intelligents. Il faut bien leur reconnaître une grande netteté d’esprit.