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Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/67

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VI

À sept heures, quand ces messieurs furent partis et que le ronflement de l’usine se fut éteint dans la paix du crépuscule, Marthe Natier ferma sa machine, mit sous clef ses lettres et sortit la dernière des bureaux. Elle longea l’usine, et par delà les chaudières, gagna une maisonnette rustique, sans étage, devant laquelle un petit jardin potager s’étendait jusqu’à la rivière. Dans la cuisine, une vieille femme en bonnet noir trempait la soupe. Elles s’embrassèrent un peu machinalement et la mère questionna :

— Cela a-t-il marché aujourd’hui ?

— Aujourd’hui ? répéta Marthe accablée ;