Page:Yver - Les Dames du palais.djvu/148

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à un, sonnèrent à la porte, demandant comment allait maître Vélines.

Le soir du huitième jour, il y eut une amélioration dans l’état du malade. Le lendemain, la nouvelle en était confirmée. Alors, dan monde du Palais, à la légèreté parisienne, que l’idée de la mort très voisine avait superficiellement apitoyé, ce fut un soulagement. Par réaction, le samedi suivant, à la Conférence, on « blagua » Vélines, sa gravité, ses plaidoiries ternes, sa femme, et jusqu’à son beau-père, le président Marcadieu, qui, en sa qualité de magistrat, fut étrillé plus ferme qu’un autre…

La convalescence fut lente : on cessa de s’occuper des Vélines Le Palais et ses mille rouages continuaient à fonctionner. De la cour de Mai à la place Dauphine, de la correctionnelle au tribunal civil, par toutes les chambres, on plaidait. Deux avocats manquaient : on n’y prenait point garde.

Fabrezan, toujours surmené, allait de temps à autre serrer la main d’André pendant la suspension d’audience de deux heures. Il jouissait de la béatitude d’Henriette, de l’épanouissement de Vélines. Tous les clients avaient été congédiés, les petits procès confiés à Maurice Servais, les grosses affaires remises. Madame Marty espérait qu’on gagnerait ainsi l’été, la période des vacations, et que son enfant lui serait laissé jusqu’à l’automne. La grand’mère s’en était retournée à