Parle pour toi, ma petite. Ce n’est pas une raison parce qu’elle a fait des études…
Et celle-là tirait sa houppette à poudre et, furtivement, derrière sa machine à écrire, se « sucrait » le bout du nez, s’assurant ensuite dans un petit miroir caché au creux de sa main que la figure de Mme Rousselière n’avait plus cette fraîcheur de fleur que possédait la sienne.
Pendant ce temps, Denis connaissait une nouvelle période de désarroi. L’idée d’un second enfant qu’il croyait devoir lui être douce ne lui apportait pas le bonheur qu’il aurait cru. Geneviève s’était comme diminuée devant lui en ramenant un événement qu’il trouvait miraculeusement troublant et enchanteur aux proportions d’un obstacle à sa carrière. De plus, il admettait difficilement qu’une mère de deux enfants s’incrustât à ce point dans son métier que d’en oublier le besoin de s’asservir à ces petits êtres besoin que connaissent toutes les femmes. Mais inutile d’essayer de la fléchir là-dessus. « Si encore, pensait-il quelquefois, il était possible que ma mère vînt tenir la maison et surveiller les domestiques ! Mais il y aurait à sa présence entre nous un danger bien plus grand encore. Les époux doivent être seuls chez eux. Surtout quand l’épouse s’appelle Geneviève Braspartz, et quand la belle-mère, gardienne éventuelle du foyer, possède l’ardente personnalité de ma mère ! »
L’hiver était venu. Geneviève, assez fatiguée par cette nouvelle maternité, dut garder le lit plusieurs jours. « C’est le comble ! disait-elle ; l’impression sur mes chefs va être déplorable. Et dans un moment où se joue toute ma carrière. » — « Ta carrière principale, l’essentielle, ne put retenir Denis, c’est d’avoir de beaux enfants, l’autre n’est qu’un pis-aller. » — « Mais comment