Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/193

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nant et l’emportent pour faire place à d’autres.

Alors c’est de nouveau, dans les boyaux sinueux, le balancement du corps inerte au bout de quatre bras fatigués. Puis M. Henri, dans un coma fiévreux ; se sent emporté dans une auto qui cahote éperdument sur une route défoncée de trous d’obus, et qui doit filer à pleine vitesse, car les canons boches traquent sur les chemins les autos sanitaires. Enfin c’est la couchette dans un train au roulement doux et bienfaisant. Puis l’arrivée dans un hôpital.

— Ôtez-moi ce pansement avant tout, supplie-t-il, que je voie enfin quelque chose ! Ces ténèbres m’étouffent !

Une main douce prend la sienne, une voix de femme répond :

— Il faut encore un peu de patience, cher blessé ; quand vous serez bien reposé, nous vous débarrasserons.

— Où suis-je ? demande M. Henri.

— À Paris, à l’hôpital de la rue Cambon.

— À Paris ! dit le sous-lieutenant en riant comme un enfant, à Paris ? Mais alors…

Vous devinez le reste…