Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/313

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doit toujours savoir l’heure. Mais il est doux pour un cœur sensible de voir le sourire de la joie revenir aux lèvres d’une jeune fille désolée. Autre chose est de donner sa montre à un inconnu, autre chose de l’offrir à une personne charmante que rien n’empêche de devenir un jour votre femme, de telle sorte que, si par hypothèse le mariage s’accomplit, le donateur devra retrouver sa montre comme premier meuble de la communauté.

— Ah ! fait avec effort mademoiselle Louise, disons-nous adieu, car demain vous m’oublierez et je ne vous reverrai plus.

— Jamais je ne vous oublierai, jupe solennellement Teddy. Je reviendrai demain vous voir chez vos parents, car je vous aime.

En même temps, de l’air d’un homme qui prouve irréfutablement ce qu’il avance, corporal Jackson prend sa montre et la dépose tendrement dans la main de mademoiselle Louise.

— Souvenir ! dit-il.