Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/319

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VI

Alors commence pour corporal Teddy Jackson l’ère d’un sombre désespoir. Voilà un homme qui ne sait plus l’heure. Pour couper son pain il doit emprunter le couteau d’un de ses hommes, sans parler des vis à tourner, des boîtes à ouvrir, des bouteilles à déboucher. Quand on l’interroge sur la cicatrice de son front, s’il raconte sa blessure, il ne peut plus exhiber la moindre pièce à conviction. Mais, vous serez peut-être surpris, monsieur ; le pire pour Teddy, c’est de n’avoir plus sa pipe de l’Yser, celle qu’il avait payée six sous à Saint-Omer et encore parce qu’on