Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/26

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là l’oncle aux poches pleines de bonbons, comme en avaient ses petits amis de Paris ? Ce monsieur paraît bien méchant ; ce n’était vraiment pas la peine ; et il résume ses impressions en un seul mot :

— C’est ça l’oncle ?

Et Cécile, la jolie fillette à l’espiègle mine, ajoute :

— Pour une réception…, c’est une réception… Ah mais !…

— Qu’allons-nous faire, mes pauvres enfants ? gémit M. Lange.

Par bonheur, la bonne face réjouie de Cresphonte apparaît au fond de l’allée ; il est comme toujours rayonnant, le brave nègre ; sa bouche s’ouvre peut-être même plus large que jamais ; il trottine, le panier au bras, gêné, intimidé, avec un petit balancement de gauche à droite. Évidemment tout ce monde l’embarrasse considérablement ; et puis où est son maître ? Quel rôle va-t-il jouer devant ces nouveaux venus ?

Marius, Joseph et Bob, qui ont peur, se font petits et se serrent contre leur mère. Cresphonte s’avance à pas lents, et, riant toujours, il hasarde ces mots :