Page:Yver - Monsieur Dominique.djvu/51

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— Oh ! oui, une lettre pas cachetée…

Mais, hélas ! Mme Béatrix n’avait rien oublié, pas même cette dernière précaution, et les bonnes femmes déçues durent s’en aller de fort mauvaise humeur, sans avoir rien appris sur M. X. ni sur son étrange visiteuse.

L’heure du souper venait de sonner ; les clients du père Pascal arrivèrent en grand nombre ; car l’auberge était bien achalandée. Pendant quelques heures encore, M. Pascal fut absorbée par les soins du ménage.

— Et la lettre ? demanda le brave aubergiste, quand tout le monde fut parti.

— Je vais la porter, répondit la femme.

En effet, elle prit un grand châle et s’achemina vers la route de l’école.

Le soleil était couché depuis un bon moment déjà ; mais il laissait derrière lui, dans l’air, une bonne atmosphère chaude où l’on se sentait à l’aise, et dans le ciel une faible lueur qui éclairait encore à demi la campagne.

Chez M. Dominique, Cresphonte dormait dans son hamac, Septentrion ronronnait sur le tapis de son maître, et celui-ci, dérogeant à ses habitudes, rêvait à sa fenêtre, sans songer à se mettre