Aller au contenu

Page:Yves - La Pension du Sphinx.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

VI

LE DRAME

Depuis une demi-heure déjà, les pensionnaires de la villa du Sphinx étaient rentrées. Après un moment d’agitation, le silence avait recommencé de planer dans la paisible maison, quand Vittoria, une petite lampe à la main, sortit à pas de loup de sa chambre. Elle enveloppa la flamme de sa longue main diaphane, et se mit à monter, marche à marche, le second étage qui menait chez Annette, d’un pas si doux, qu’à la voir dans cette robe pourpre assombrie par la nuit, avec sa chevelure lourde tombée sur ses épaules, et sa pâle figure énergique où les ombres creusaient encore des profondeurs, on aurait eu l’idée d’une âme errante aux Enfers.