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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/359

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GUE
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mangeur) V. Guḗle dons guḗle, sèt’ pètes èt qwète orōyes ? — Lè chète qué minje dons lè cocote. Gueule dans g., sept pattes et quatre oreilles ? — Le chat qui mange dans la marmite à trois pieds (devinette) V. 2o Ouverture d’un sac. On li bèye sè sèc qu’i deūt t’nin, la ~ an-n-avant, on lui donne son sac qu’il doit tenir, l’o. en avant F.

Gueūler [gœ¯lēⁱ.. M, I, P, F, N, gœ¯lę-djœ¯lę-dyœ¯lę.. S, gēlę V], v. intr. — 1o Gueuler ; hurler ; braire ; mugir. 2o Se disputer en criant fortement.

Gueuleté [gœ˛ltēⁱ Aboncourt], s. m. — Étui à aiguilles. Voir Gueuyeté.

Gueūlḗye [gœ¯lēy Azoudange], s. f. — Bon dîner.

Gueūnat [gœ¯na M, N], s. m. — Gueux ; malheureux.

Gueurdîn [gœ˛rdĩ M, I, N], s. m. — Gourdin.

Gueurlat [gœ˛rla M], s. m. — Grelot. Ne s’emploie que dans l’expression : Èwḗr’ dés ~, avoir mal aux cheveux.

Gueurlater [gœ˛rlatēⁱ M, gęrlǫtę.. I, P, grülǫtę.. S], v. intr. — Grelotter.

Gueurluchon [gœ˛rlüs̆~o M, I], s. m. — Niais, imbécile.

Gueurnadieu [gœ˛rnädyœ˛ M, N, guęrnadyę I, P], s. m. — 1o Grenadier. 2o Pou M.

Gueurnaye [gœ˛rnay M, N, gęrnǫy I, P, gęrnuy F, gœ˛rnuy-djœ˛rnuy-dyœ˛rnuy S, gęrnūy V], s. f. — Grenouille. Vahhe ~, g. verte (rainette). Quand’ lès ~ èront dés quāwes, quand les g. auront des queues (jamais). I n’at m’ cause qu’ lés ~ n’ont pwint d’ quāwes, il n’est pas cause que les g. n’ont pas de queues (il n’est pas malin).

Gueurnayeu [gœ˛rnayœ˛ M, N, gęrnǫyę I, P, gœ˛rnuyi-djœrnuyi-dyœ˛rnuyi S, gęrnuye, -yœ V], v. tr. — Dissiper en bombance.

Gueurné, voir Gueurnîn.

Gueurnîn [gœ˛rnĩ.. M, I, P, N, gęrni-gęrnyę F, gœ˛rnē-gœ˛rni-djœ˛rni-dyœ˛rni.. S, gerne V], s. m. — Grenier.

Gueurnouye, Gueurnouyi, voir Gueurnaye, Gueurnayeu.

Gueūs [gœ¯ M, I, P, F, N, gœ¯-djœ¯-dyœ¯ S], s. m. — 1o Gueux. 2o Sobriquet des habitants d’Ars près de Metz.

Gueuyāde [gœ˛yǟt M, N], s. f. — Coups de pieds, ruade.

Gueuyat [gœ˛ya M, N, gęyǫ I, P, gaya S, geyǫ-geyõ V], s. m. — 1o Bille de bois que l’on suspend au cou des bêtes pour les empêcher de courir. 2o Bâton court dont se servent les vachers pour conduire le bétail. 3o Ossements. O ! lè paure jans, come vos-otes frihhe, vos vivrāz co bin vint-ans ! — Couche té, niant, dons vint-ans, n-èré lontams qu’on n-èroch’ré dés nḗhhs èvo més ~, oh ! la bonne femme, comme vous êtes fraîche, vous vivrez encore bien vingt ans. — Tais-toi, non, dans vingt ans, il y aura longtemps qu’on abattra des noix avec mes ossements (autrefois, il avait des ossuaires dans tous les villages) V.

Gueuyate [gœ˛yat M], s. f. — Petite quille. Fāre dés ~, faire de petits cacas pointues. Se dit des enfants.

Gueuyatine [gœ˛yatin M, N, gęyǫtin I, P], s. f. — Guillotine.

Gueuye [gœ˛y M, N, gęy I, P, gī(y)-djī(y)-dyī(y) S], s. f. — 1o Quille. 2o Jambe. Roūte tés ~ d’ tolè, ôte tes jambes de là. 3o Excrément humain ; petite crotte de brebis, de lapin.

Gueuyemate [gœ˛ymat N], s. f. — Coureuse, fille qui fréquente les garçons.

Gueuyeté [gœ˛ytēⁱ M, N, gœ˛ltēⁱ Aboncourt, gęytēⁱ I, P, gaytēⁱ-galtēⁱ