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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/435

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KIC
KIÉ
— 393 —

Kiche [kis̆ S, V], s. f. — Sorte de galette garnie de fromage blanc et de petites tranches de lard.

Kiche [kis̆ M, V], s. f. — Cime d’un arbre. È lè ~, au sommet.

Kié [kyēⁱ.. M, I, P, klaⁱ F, kyēⁱ-kyœ̨-tyœ̨ N, ts̆ęⁱ-tyęⁱ.. S, kyę V], s. f. — Clef. Mate lè ~ d’zos l’euhh, mettre la clef sous la porte (s’enfuir sans payer). Il è j’taⁱ lè claⁱ sus la fosse, il a jeté la c. sur la fosse (il a renoncé à l’héritage) F. Tiat ç’ qu’at pus kié que l’ jo ? — Eune kié. Qu’est-ce qui est plus clair que le jour ? — Une clef (devinette).

Kié [kyēⁱ.. M, I, P, klaⁱ F, kyēⁱ N, ts̆ēⁱ-tyēⁱ.. S, kyē V], adj. — Clair. Ç’at ~ come d’ lè brobe, c’est c. comme de la boue. Ç’at ~ come eune sope au bodîn, c’est c. comme une soupe au boudin (c’est confus). — Au sens figuré, on dit dans S : kiḗr’, tiḗr’, tchḗr’, dans V : kiḗr’ : Lo vîn at tiḗr’, le vin est clair. Mè ch’minche at tot tchḗre, ma chemise est toute c., l’étoffe en est toute mince S.

Kié [kyēⁱ M, kyāy-ts̆āy V], s. f. — Claie en osier sur laquelle on fait sécher les fruits. Voir Tchayate, Tchèyate.

Kié [kyēⁱ M, kyēⁱ-tyēⁱ N], s. f. — Grande cuiller avec laquelle on sert la soupe.

Kièbauder [kyębōdēⁱ.. M, I, P, N, klabōdaⁱ F], v. tr. — Clabauder. Voir Dekièbauder.

Kièchat [kyęs̆a M, kyęs̆ǫ I, kyęs̆ǫ-kyis̆ę P, klis̆ę F], s. m. — Targette.

Kiéche [kyes̆ V], s. f. — Cloche. Voir Kiache.

Kièchot, voir Kièchat.

Kiécher [kyes̆e V], s. m. — Clocher. Voir Kiachi.

Kiéchote [kyes̆ǫt V], s. f. — Clochette. Voir Kiachate.

Kiède [kyęt M, I, P, kyęt-tyęt N, ts̆ęt S, kyet V], adj. — Tiède.

Kièdeūr [kyędœ̄r M], s. f. — Tiédeur.

Kièdi [kyędi M, kyędi-tyędi N], v. tr. et intr. — Tiédir.

Kièdous [kyędu.. M, I, P], adj. — Tiède. ’L è l’ sang ~, il a le sang tiède (il ne s’emporte pas facilement).

Kièlācé [kyęlǟsēⁱ-kilǟsēⁱ M, kyęlāsēⁱ I, kyęlāsēⁱ-kęlā P, kyęlǟsēⁱ-tyęläsēⁱ N, ts̆ęlǟsēⁱ-tyęlǟsēⁱ.. S, kyelāsę V], s. m. — Lait caillé.

Kiémessé [kyemsē V], s. m. — Régulateur d’une charrue. Voir Kieumessé.

Kiépant [kyepã V], s. m. — Longe de fouet. Voir Kieupant.

Kièpāye [kyępǟy M, kyępǟy-tyępǟy N, ts̆ępǟy-tyępāy S], s. f. — Groupe de vaches, de chevaux, etc., tenus avec une corde.

Kiépè [kyepę V], v. tr. — Cracher. Voir Kieuper.

Kiépè [kyepę V], v. tr. — Attacher. Voir Ankiaper.

Kiépīre [kyepīr V], s. f. — Hart qui sert de lien. Voir Ankiape.

Kiépote [kyepǫt V], s. f. — Crachat. Voir Kieupate.

Kièpūre [kyępǖr M, I, P], s. f. — Éclaboussure. Qund l’ wèré bève, ç’at d’ lè ~, quand le taureau bave, c’est de l’é.

Kiḗr’ [kyēr F], s. f. — Cuiller. Voir Keuyḗr’.

Kiḗr’, voir Kié, clair.

Kièrāye [kyęrǟy M, kyęrāy I], s. f. — Éclaircie.

Kièrèt [kyęrę M (kyärę Buc.), kyęrǫ I, P], s. m. — Clairet. Le clairet est du vin qui a fermenté dans le tonneau, et non dans la cuve sur la grappe. L’on pressure le raisin et on met le moût en tonneau dès que la vendange est faite. C’est une spécialité du pays Messin, très estimée des gourmets.

Kiéri jājā [kyeri jājā V], s. m. — Sorte d’herbe.