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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/477

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MÈH
MÉK
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Mèhan, voir Mèhîn.

Mehau [m(ȩ)γō M, I, P, N, mwā S, muγā-m(u)wā V], s. m. — Tas de foin, de regain, de blé, etc. ; tas en général. I ~ d’ sous, un t. de sous. Mate an ~, mettre en t.

Mèhḗres [męγēr S, V], n. pr. — Maizières. Voir Māhīre.

Mèhhe [męχ.. M, I], s. f. — Mou, fressure.

Mèhhé (sint) [męχēⁱ.. M], n. pr. — St. Marcel.

Mèhhèl [męχęl.. M, I, P], n. pr. — Marcel.

Mèhhḗle [męχēl.. S], s. f. — Viorne.

Mèhheli [męχli.. M, I, P, N], n. pr. — Marsilly, vill. de l’arr. de Metz.

Mèhherer [męχrēⁱ.. M, I, P, mas̆œ̨raⁱ F, maχrœ̨ N, maχrę S, mǫχrę V], v. tr. — Mâchurer ; souiller ; noircir ; barbouiller la figure avec de la suie ou du charbon. Mèhh’ré come i mèskèrāde, come i cul d’chaudron, la figure barbouillée comme celle d’un masque, comme un c… de chaudron. Lés Reūs mèhh’rés, les Rois mâchurés, l’octave des Rois, ainsi appelés parce que, ce jour là, on tirait une seconde fois le gâteau et que celui qui avait la fève était mâchuré en mémoire de Gaspard, celui des trois Rois qui était nègre. — J’ons ’ti fḗre lo minḗje, on nos-é mohh’rés, nous avons été faire le ménage, on nous a mâchurés (en temps de carnaval, les jeunes gens vont souvent mettre le désordre dans la vaisselle d’autrui en la répandant par terre. Si on les prend sur le fait, on tâche de leur barbouiller la figure avec le noir des marmites) V. — Mach’raⁱ, artisan ou ouvrier qui, par suite de sa professions, a la figure noircie. Mach’rāye, femme dont la figure a un teint foncé F.

Mèhherèsse [męχręs.. M, I, P, N, maχręs S, mǫχręs V], s. f. — Barbouillage.

Mèhherḕye [męχrę̄y M, I, P, N], s. f. — Action de mâchurer.

Mèhherḕye [męχrę̄y M, N], s. f. — Mercerie.

Mèhheri [męχri M], n. pr. — Maizery, vill. de l’arr. de Metz.

Mèhherou [męχru.. M, I, P], s. m. — Qui mâchure, qui barbouille.

Mèhhés [męχēⁱ.. M, I], s. m. pl. — Petits morceaux de bois qui servent à caler un tonneau sur le chantier.

Mèhhi [męχi.. M, I, N], n. pr. — Mercy, vill. de l’arr. de Metz.

Mèhhtouye [męχtuy.. M, I, P, N], s. m. — Petit garçon, gamin, moutard.

Mèhîn [męγĩ M, I, N, męγã P, maγĩ.. S], s. m. — Loupe de certains arbres ; chancre ; ulcère ; gale ; abcès scrofuleux.

Mḗje [mēs̆ P], s. m. — Voir les mots composés avec Minje.

Mḗjè [mēję P], v. tr. — Manger. Voir Minjeu.

Mḗjerḕye [mējrę̄y P], s. f. — Mangeaille. Voir Minjerḕye.

Mejîn [m(ȩ)jĩ.. M, I, P, N, mãjĩ S, mōjĩ V], s. m. — Mélange d’œufs et de fromage blanc, auquel on ajoute quelques cuillerées de crème, du sucre et un peu de sel fin. On amalgame le tout avec une cuiller, pour former un appareil un peu épais. On le verse sur une pâte brisée que l’on a préparée avec de l’eau, de la farine, du saindoux ou du beurre, dont on a fait une abaisse comme pour une tarte, après l’avoir mise dans une tourtière. Ce gâteau s’appelle Tāte au m’jîn. Voir Fromejîn.

Mèjîn, voir Mèhîn.

Mèjoūrité [męjūritēⁱ.. M], s. f. — Majorité.

Mḗjow [mējǫw P], s. m. — Mangeur. Voir Minjou.

Mḗke [mēk S], s. f. — M…. Voir Mḗde.

Mḗke [mēk V], adj. — Seulement. Voir Māke.