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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/487

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Meuhîn [mœ̨γĩ N], s. m. — Chancre, ulcère.

Meuhūre [mœ̨γǖr S], s. f. — Moisissure. Voir Muhūre.

Meujenaⁱ [mœ̨jnaⁱ F], v. intr. — Nasiller. Voir Meusener.

Meuji, voir Meuhi.

Meulat [mœ̨la M, N, mœ̨lǫ I, P, milę V], s. m. — 1o Mulet. Dous compḗres qu’ s’èvancent, dous ~ que s’ grètent, deux compères qui s’avancent, deux m. qui se grattent (l’un vaut l’autre). 2o Branche de vigne marcottée.

Meūlate [mœ̄lat M, N, S, mœ̄lǫt I, P], s. f. — Petite meule faite à la hâte, par crainte de la pluie.

Meuleti [mœ̨lti M, I, P, N], s. m. — Muletier.

Meulot, voir Meulat.

Meulote, voir Meulate.

Meume [mœ̨m M, I, P, F, N], s. f. — Mamelle ; trayon ; téton. S’emploie principalement des animaux.

Meume [mœ̨m M], s. f. — Partie de la charrue. Voir Chèrāwe.

Meūner [mœ̄nēⁱ M], v. intr. — Être en chaleur. Se dit spécialement des vaches qui demandent le taureau.

Meūr [mœ̄r S], adj. — Mûr. Voir Mūr.

Meūrat [mœ̄ra S], s. m. — Petit mur. Voir Mūrat.

Meurate [mœ̨rat S, merǫt V], s. f. — Pâte liquide au lait, aux œufs et à la farine. Voir Murate.

Meūretat [mœ̄rta S], s. m. — Petit mur. Voir Mūrat.

Meuri [mœ̨ri M, I, P, N, S, myœ̨ri-muri F, muri V], v. intr. — Mourir. Vaut mieus crever an brāve compègnīe que d’ ~ tot seūl, vaut mieux crever en brave compagnie que de mourir tout seul.

Meurieu [mœ̨ryœ̨.. M, I, P, mūri F, męyüri S, męyi V], v. intr. — Mûrir.

Meurlifiche [mœ̨rlifis̆ M, N, męrlifis̆ I, P], s. m. — Décor, ornement. Voir Mirlifiche.

Meurmeusse [mœ̨rmœ̨s M], adj. — Embarrassé. ’L ateūt ~ an m’ wèyant v’nîn, il était e. en me voyant venir.

Meurmeuyeu [mœ̨rmœ̨yœ̨.. M, I, P], v. intr. — Murmurer ; gronder.

Meurmeuyon [mœ̨rmœ̨yõ M, I, P, N], s. m. — Grognon.

Meuron [mœ̨rõ M, I], s. m. — Mûre sauvage, fruit de la ronce. Voir Moūle.

Meurot [mœ̨rǫ Ancy], s. m. — Banc devant la maison. Voir Tauyemant.

Meurrāye [mœ̨rrǟy.. M, I], s. f. — Mort, action de mourir. Voir Hèhherāye.

Meurson [mœ̨rsõ M, I, P], s. m. — Maturité. Voir Mourihon.

Meūrtat [mœ̄rta S], s. m. — Petit mur. Voir Mūrat.

Meurte [mœ̨rt M, N], s. m. — Meurtre. S’emploie surtout dans la locution : ç’at i ~ de, c’est un m. de… (c’est dommage, cela fait de la peine de…). Ç’ateūt i ~ de veūr lè feurièsse qu’ lè trūye fèyeūt, cela faisait de la peine de voir le trou que la truie faisait.

Meus [mœ S], adv. — Mieux. Voir Mieus.

Meusād [mœ̨zǟ.. M, I, P, N, muzā V], adj. — Gros, gras.

Meusarer [mœ̨zarēⁱ.. M, N], v. intr. — Trouver le temps long.

Meuscat [mœ̨ska M, N], s. m. — Muscat.

Meuscaude [mœ̨skōt M, I, P, N], s. f. — 1o Muscade.

Pèrneūz, Jinon, dit Chan, lè bèss’nūre byin chaude,
Je matrā dans don vîn, don seuke èt d’ lè meuscaude.

Prenez, Ginon, dit Jean, la bassinoire bien chaude, je mettrai de-